Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Persistances rétiniennes...
19 mars 2006

Mécomptes de fées, Terry Pratchett [Les Annales du Disque-Monde 12]

La mort hocha poliment la tête. De son point de vue, les gens avaient ce qu'on leur donnait.
"Comme cette histoire de Genua..." , commença Desiderata.
La Mort lui lança un regard inquisiteur.
"GENUA ?
_ Vous connaissez ? Oui, évidemment, vous connaissez.
_ JE... JE SUIS ALLÉ PARTOUT, BIEN ENTENDU."
Le visage de Desiderata s' adoucit. Ses yeux intérieurs regardaient ailleurs.
"On étaient deux. Les marraines vont par deux, vous savez. Lady Lilith et moi. Il y a beaucoup de pouvoir dans le marrainage. On fait comme qui dirait partie de l'histoire. Bref, une petite fille était née, une enfant naturelle, mais ça ne portait pas à conséquence, ce n'étaient pas comme s'ils n'avaient pas pu se marier, ils n'ont jamais trouvé l'occasion... et Lilith voulait qu'elle ait la beauté, la puissance, et qu'elle épouse un prince. Ha ! Et elle en a jamais démordu. Elle connaît le pouvoir des contes. j'ai fais de mon mieux, mais Lilith a le pouvoir. J'ai entendu dire  qu'elle dirige la ville à présent. Changer tout un pays pour qu'un conte se réalise ! De toute façon, maintenant, c'est trop tard. Pour moi. Alors je transmets la responsabilité à quelqu'un d'autre. C'est comme ça, chez les marraines fées. Ce n'est pas une situation très courue. Sauf pour Lilith évidemment. De ce côté-là, elle a un hanneton dans le plafond. Alors j'envoie quelqu'un d'autre. J'ai peut-être laissé trop traîner."
Desiderata était une âme charitable. Les fées comprennent parfaitement la nature humaine. Les bonnes en deviennent charitables et les
mauvaises
puissantes. Elle n'était pas du genre excessif en matière de langage, mais on pouvait être sûr d'une chose : quand elle employait une expression anodine comme "un hanneton dans le plafond", il s'agissait chez elle de définir une personne qui, de son point de vue, avait franchi de plusieurs kilomètres l'horizon de la folie et continuait d'accélérer.
Elle vers le thé. " C'est ça l'ennui avec la double vue, expliqua-t-elle. On voit ce qui se passe, mais sans comprendre ce que ça veut dire. J'ai vu l'avenir. J'ai vu un carrosse fait avec une citrouille. Et c'est impossible. Et des cochers qui sont des souris, ce qui est peu crédible. Et une pendule qui sonne les douze coups de minuit, et une histoire de pantoufle de verre. Et tout ça va se produire; Car c'est comme ça que doivent fonctionner les contes. Puis je me suis dit : Je connais des gens qui arrangent les histoires à leur manière."

m_comptes_f_es


Résumé : Voici le douzième livre des annales du Disque-monde qui peuvent sans problème se lire dans le désordre, chaque volume racontant une histoire à part entière.
Cette fois-ci, il est question d'une mission donnée à trois sorcières : empêcher le mariage d'une servante et d'un prince. Rien de bien impressionnant pour trois sorcières expérimentées, telles que mémé Ciredutemps, Nounou Ogg et Magrat Goussedail. Mais.
La noce doit se dérouler dans une cité lointaine qui leur fait horreur, leur baguette magique ne sait transformer les objets qu'en citrouille et la redoutable fée Lilith, manipulatrice de contes, leur cause bien du souci.
Et puis, il y a aussi l'abominable madame Gogol, la sorcière vaudou des marais de Genua. Un roman de fantasy burlesque.



Mon 1er Pratchett. J'ai peiné à lire les premières pages. Puis petit à petit... Je suis tombée dedans.Quelques éléments d'intrigue bien menés, des petits mots lachés par-ci par-là qui donnent envie de savoir le pourquoi du comment, des moments bien comiques, des histoires se rapprochant de notre réalité,... Un compte si connu, mais qui prête bien à sourire ainsi revisité...

Publicité
Publicité
Commentaires
N
Mon premier Pratchett a moi fut le Faucheur, que je considère encore comme le meilleur mais bon, je n'en ai lu que 5 alors.... ^^<br /> <br /> J'y arriverais, j'en lirais plein ^^
Persistances rétiniennes...
Publicité
Archives
Publicité